Nantes, le 5 septembre 2024
Une aide financière de la région de 300 000 euros pour une start-up, une nouvelle demande de subvention de 50 000 euros, une multiplication des aides publiques à un domaine viticole pour sa participation à des salons professionnels aux quatre coins du monde… Les récentes révélations d’un article de Médiacité et de la Topette sur les risques avérés de conflits d’intérêts d’un élu de la majorité interrogent le groupe L’écologie ensemble quant à l’intégrité de la majorité régionale dans sa gestion des aides publiques.
En 2022, notre groupe questionnait Christelle Morançais sur un risque de conflit d’intérêts concernant Eric Grelier. Il aura fallu attendre début 2024 et le lancement d’une alerte interne pour que la Présidente du Conseil Régional transmette des informations dont elle disposait au Procureur de la République, conduisant à la démission d’Eric Grelier de son poste de Vice-Président.
Ces nouvelles révélations mettent en lumière d’autres faits graves pouvant s’apparenter, eux aussi, à de potentiels conflits d’intérêts entre 2021 et 2023. Des mélanges de genres plus que douteux, voire scandaleux qui semblent perdurer depuis plusieurs années. Pourquoi la Présidente du Conseil régional a-t-elle donc attendu si longtemps avant de procéder à un signalement auprès du Procureur de la République ? De même, ce signalement concerne -t-il l’ensemble des éléments pour lesquels le soupçon de conflit d’intérêt serait avéré ? Autant de questions qui jettent le trouble sur l’intégrité de la majorité régionale.
Pour Lucie Etonno, “Ces révélations soulèvent des questions fondamentales sur la gestion politique des aides publiques versées par la Région et approuvées par la majorité. Les potentiels conflits d’intérêts mis au jour jettent un discrédit sérieux sur l’action de la majorité régionale de Christelle Morançais et sur sa façon de gérer les deniers publics. Dans une démocratie, on ne peut pas tolérer d’une majorité qu’elle se prête à des pratiques douteuses en faisant de la politique avec des arrangements entre copains.”
Nous laissons la justice poursuivre son travail, mais au vu de l’ensemble de ces révélations, nous ne comprenons pas que Monsieur Grelier ait l’audace de conserver son mandat de conseiller régional. Par ailleurs, les élu-e-s écologistes exigent sans attendre la remise à plat du système d’octroi des aides, avec un audit des subventions régionales aux entreprises, et un contrôle rapide de la Chambre régionale des comptes. Il est urgent de mettre en place un système régional qui s’appuie sur un dispositif d’alerte éthique et transparent, pour éviter tout gaspillage de l’argent public et tout copinage.
Les élu.e.s du groupe L’écologie ensemble au Conseil régional